Artiste plasticienne citoyenne
Ilse, juive allemande, contre la négation du génocide arménien. Affichée le 15 décembre, encore en place au 21 février, rue Bleue/rue Riboutté. Texte arraché puis réaffiché. Texte affiché : (...) La classe la plus déshéritée des gens entièrement nus, affamés, malades, démunis, avaient été séparée des autres et abandonnés dans un coin isolé (...) Le sol des tentes abattues, faites de bric et de broc, étaient jonché de morts et de gens mourrants. Beaucoup croupissaient dans les escréments, tenaillés par la faim. De toute part, l'odeur de la mort régnait. Certains utilisaient les morts en guise de coussin; d'autres étendaient leurs morts sur eux en guise de couverture pour se protéger un peu du froid (...) L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.72. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.

Arménie off / Zépure sur les murs de Paris

Affichage sauvage à Paris tout au long de l'année de l'Arménie


Zépure, affichage le 15 décembre 2006, encore intacte le 6 février, rue Cadet à Paris. Zépure, rescapée du génocide des Arméniens, est la doyenne des Arméniens de France à 106 ans. Extrait radiophonique. "Là-bas si j'y suis" Daniel Mermet / France Inter / http://www.la-bas.org/, recherche: tapez génocide arménien / émission "zepur l'arménienne" Extraits retranscrits tout à la fin du blog.

Khatchik, fils de rescapé. Affichage le 15 décembre 2006, rue du Faubourg Poissonière, après la rue Montholon. Paris.Toujours en place le 6 février. Constat de l'arrachage le 26 février. Texte affiché : (...) Certains des marcheurs restés en arrière avaient été dévalisés. Tout ce qu'ils possédaient se résumait d'ailleurs à un couchage en laine et une vieille tente, qu'on leur avait pris, et les pauvres se trouvaient à présent totalement sans abri. Le lendemain, de bon matin, nous nous sommes mis en route sans problèmes particuliers. Nous sommes parvenus à Radjo en endurant les souffrances habituelles. Il faut juste signaler que nous avons vus nombre de cadavres et d'enfants abandonnés sur la route, chose que nous considérions comme normale. (...) L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.70. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.



Marco, petit fils de rescapés, Tcharkechla / Villayet de Sivas. Face à la sortie du métro Cadet. Paris Affichage le 15 décembre 2006. Encore en place le 08 janvier 2007. Affiche décollée au karcher peu après. Texte affiché: (...) Après quoi il engagea son cheval parmi les tentes, souleva par le bras le garçonnet originaire d'Hadjen, âgé d' à peine deux ans, le ramena et le montra aux tchétchènes en disant: "même celui-ci, cet innocent - en supposant qu'il est possible de considérer innocent un rejeton d'Arméniens, car ces fils de chien ne sont pas plus innocent - doit être ainsi que tous ceux que l'on trouvera de cet âge, tué sans pitié. Un jour viendra en effet où ils se relèveront, rechercheront les responsables de ces tueries d'Arméniens et voudront en tirer vengeance. " Puis il fit tournoyer plusieurs fois le garçonnet en l'air et le projetta violemment au sol. (...) L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.190. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.


Marco, petit fils de rescapés. Affichage le 15 décembre 2006 / rue du Faubourg poissonière, peu après la rue Montholon. Encore en place le 6 février. Constat de l'arrachage le 26 février Texte affiché : (...) Ils ont commencé à sélectionne notamment les jeunes gens dont la mise et le visage paraissaient propres et semblaient comparativement plus ou moins aisés. Ils les séparaient et les fusillaient immédiatement. Quand elle vit pour la première fois comment ils tuaient ceux qui avaient été choisis, la foule commença à se lacérer et se griffer le visage, pour ne pas être appeler à leur tour. Malgré tout pas mal de personne furent assassinées. Un jeune homme qui avait mis ainsi ses vêtements et son visage dans un état lamentable attira l'attention d'un gendarme. Celui-ci le tira de la foule, lui ordonna de tourner le dos et, alors qu'il venait à peine de se retourner, l'étendit à terre en le fusillant. (...) L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.66. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.


Laureen, petite fille de rescapés, affichée le 15 décembre, rue cadet/rue lamartine. Encore en place le 08 janvier, décollée au karcher peu après. Texte affiché : (...) Le monstre qui avait enlevé ma fille alla chercher les gendarmes et emmena mes deux autres garçons pour les expédier dans les convois. Quant à moi je n'ai pas abandonné mon petit qui agonisait et j'ai dit aux garçons que je les rejoindrai dès le lendemain (...) le nom du village où ma fille aînée habite est Savran, et le nom du monstre Ahmed Parmakzis. Je vous prie de faire les démarches nécessaires pour que mon enfant me soit rendue. L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.74. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.


Laureen, petite fille de rescapés, affichée le 15 décembre, rue Ambroise Thomas, toujours en place le 6 février. Texte affiché: (...) C'est alors que le deuxième convoi est arrivé, comprenant près de deux mille personnes de sexes différents. Ils ont également séparé de ce groupe environ cent cinquante malades et les ont transférés auprès de nous. ceux-ci nous ont rapportés qu'ils avaient rencontré près de fendedjak les gendarmes qui nous avaient escortés et qu'ils avaient déshabillé les jeunes filles et les femmes les plus belles, les avaient violées et tuées après avoir accompli bien des actes de barbarie. (...) L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.68. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.68. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.


Marina, de père turc et de mère française, affichée le 15 décembre rue Saulnier, dissimulée par des échaffaudages, puis arrachée. Texte affiché : (...) Ils pendaient les filles par les cheveux (...) L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.

Samy, arménien de Turquie. Affichage le 15 décembre, rue de Paradis. Encore en place mais en train de se décoller, le texte a été arraché. Texte affiché : (...) Les quelques fossoyeurs qui restaient en haut tiraient les cadavres par les pieds, les mains ou les cheveux jusqu'au bord du trou, puis les y lâchaient. Quant à ceux qui étaient en bas, ils rangeaient habilement les morts, dans la mesure du possible un petit au côté d'un adulte ou un adulte aux côtés d'un petit, afin que la fosse ait le maximum de capacité, tout comme on range le poisson salé dans les barriques (...) L'extermination des déportés arméniens ottomans dans les camps de concentration de Syrie-mésopotamie / La deuxième phase du génocide. p.190. Tome II, 1998. Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine / Raymond H. Kevorkian. Génocide des Arméniens, 1915/1923. 1500000 morts soit les 2/3 des arméniens de Turquie. Aujourd'hui on dénombre officiellement 35000 Arméniens en Turquie.

Zépure sur les murs de Paris / Porte Saint Denis / oct. 2006 Recouverte d'affiches après une grosse semaine. Zépure, rescapée du génocide des Arméniens, est la doyenne des Arméniens de France à 106 ans. Extrait radiophonique. "Là-bas si j'y suis" Daniel Mermet / France Inter / http://www.la-bas.org/, recherche: tapez génocide arménien / émission "zepur l'arménienne" Extraits retranscrits du témoignage en fin de blog.





Zépure, rescapée. Affichage début octobre 2006, Cour des petites Ecuries/rue du Faubourg Saint-Denis. En partie arrachée dès le 1er jour. Totalement arrachée au bout d'une semaine.




Zépure, rescapée. Affichage début octobre 2006, Passage de L'Industrie /rue du Faubourg Saint Denis. Partie supérieure décollée au bout de quelques jours puis totalement décollée.


Zépure, rescapée. Affichage début octobre 2006, Passage Reilhac/Bd de Strasbourg. En place un peu plus d'un mois.

Ci-dessus, Zépure est encore là / 06 février 2007 / rue du fbg Saint Denis, passage de l'Industrie. Des affichettes recouvrent une partie des jambes de Zépure. Texte recouvert.




Laureen, Porte Saint Denis, petite fille de rescapée.

mercredi 10 janvier 2007


Le compte rendu du témoignage radiophonique -Là-bas si j'y suis / Daniel Mermet sur france Inter- de zépure accompagne certains portraits. Double clic sur le texte pour agrandir celui-ci.

mardi 2 janvier 2007

Cette campagne d'affichage est citoyenne et s'adresse à tous! Je cite:
"Il m'arrive de raconter l'histoire d'une famille cambodgienne qui a été massacrée lorsque je prends la parole à un musée sur l'holocauste, quelque part aux Etats-Unis. Mais je commence à raconter mon histoire sans dire de quel pays était cette famille. Alors au musée de l'holocauste, tout le monde pense qu'il s'agit d'une famille juive. A l'église arménienne, tout le monde pense qu'il s'agit d'une famille arménienne. Au bout d'un moment j'annonce: "Et si je vous disais que que cette famille était"Dans le musée juif je dis "arménienne"; dans l'église arménienne je dis "juive". A ce moment là, la tension et l'émotion baissent dans la salle, parce que le sentiment familial a disparu et c'est nrmal. La question est de savoir quel niveau d'émotion demeure et dans quelle mesure on peut l'augmenter. C'est alors que j'ajoute : "Non, cette famille n'était pas juive, cette famillen'était pas arménienne, c'était une famille cambodgienne. Les enfants ont été tués, la mère a été tuée, le père a été tué, le grand-père a été laissé seul survivant." Pouvons nous être émus par ces gens qui semblent différents de nous ?
Israël Charny. Institute of holocaust et genocide, Jerusalem (israël), Executive Director